Depuis les années 1996/1997, un inventaire régulier de la qualité des eaux souterraines de l’aquifère rhénan est réalisé, à l’échelle transfrontalière, avec la participation des services et administrations française, suisses et allemandes. Ces travaux ont été portés par la Région Alsace jusqu’en 2009 et ont eu pour objectif d’offrir une « photographie instantanée » de l’état global de la ressource. Les travaux de ce type se poursuivent, sous maîtrise d’ouvrage de l’APRONA, avec notamment le concours de la Région Grand Est et de l’agence de l’eau Rhin-Meuse.
- Exemple de carte issue de l’inventaire 2009 de la qualité des eaux souterraines dans la vallée du Rhin supérieur - Les nitrates
Le travail de collecte, de mise en commun des données par les différents partenaires concerne :
- Les paramètres classiques (paramètres physico-chimiques et ions majeurs)
- Les pesticides
- Les composées organo-halogénés
- Les éléments traces
- Autres molécules
Chaque inventaire nécessite d’importants efforts d’harmonisation et de synthèse qui aboutissent à la production d’une série de cartes thématiques accompagnées de commentaires.
Initialement, trois inventaires ont été réalisés présentant un état qualitatif pour les années 1996–1997, 2002–2003 et 2009 ; soit à une fréquence de 6 ans.
En 2016, un inventaire transfrontalier de la qualité de la nappe rhénane a été mené dans le cadre d’un projet INTERREG V sur l’Evolution de la Ressource et Monitoring des Eaux Souterraines (ERMES) du Rhin supérieur sous la maîtrise d’ouvrage de l’APRONA (Association pour la Protection de la Nappe Phréatique de la Plaine d’Alsace). Ce projet a conduit à la réalisation de nouvelles campagnes d’analyses sur un grand nombre de substances comprenant les éléments majeurs et plusieurs autres familles de substances (produits phytosanitaires, solvants chlorés, …) sur environ 1500 points dont près de 700 concernaient la partie française de la nappe. Ce projet comprenait également un volet « polluants émergents » sur un nombre de points plus réduit (100 à 200 points selon les paramètres) et sur 183 substances émergentes au sens large.
L’implication du BRGM avait permis l’interprétation des résultats afin de les rendre opérationnels pour la mise en œuvre des politiques régionales et nationales de gestion des ressources en eaux souterraines (SDAGE et DCE notamment).
En 2022, la démarche se poursuit à travers ce nouveau projet, dans le cadre du programme INTERREG VI sur la période 2022-2025, qui vise à appréhender le transfert de micropolluants à travers différents compartiments (eaux de surface – eaux souterraines ), afin de lever différents verrous scientifiques grâce à une approche innovante impliquant notamment la mise en place d’échantillonneurs passifs, et d’analyses non ciblées.
Plus d’informations sur le site web dédié au projet Interreg ERMES.